Kemmer Jean-Pierre (1923-1991)

Jean-Pierre Kemmer was born on December 8, 1923 in Luxembourg, in a family where music occupied a very important place. This certainly explains his early talent, his studies at the conservatoire at the age of 7 and even his pianist debut on the radio at the age of 13, in a show by Léon Moulin, a figure well known at the time. This experience seems to have decided the young man to become a professional musician, but his parents first asked him to study at the Athenee of Luxembourg. However, this experience lasted only four years, after which he definitely turned towards music. From 1939 on he began to compose and studied as well oboe. During the war, he was able to continue with the famous Elly Ney until 1943 when he was conscripted by the German occupant. In 1945, he was hired by Radio Luxembourg as accompanist pianist while continuing to compose, especially songs on texts by Luxembourgish writers. Henri Pensis, the conductor of the Radio-Luxembourg Symphony Orchestra, offered him the position of timpanist that he would hold for more than 20 years. At the same time, he continued his studies at the Musikhochschule of Saarbrücken in percussion, piano (Walter Gieseking) and composition. Finally, in 1976, and until his retirement in 1979, he was able to occupy the position of pianist of RTL’s orchestra. He died on 21 December 1991 in Luxembourg.

As an instrumentalist, Jean-Pierre Kemmer was a highly qualified musician of rare versatility. As a composer he was a very gifted jack-of-all-trades, with great ease of writing. He was nothing of an “avant-garde”, not at all, his language had been formed by the romantic tradition and he was inspired mainly by the popular styles of the time. Although attracted primarily by the choral music, he tackled all genres, operetta, film, popular theater, orchestral music, concertos, chamber music and instrumental. Performers also appreciated his very good technical knowledge of the instruments for which he wrote.

Kemmer Jean-Pierre (1923-1991)

Jean-Pierre Kemmer est né le 8 décembre 1923 à  Luxembourg dans une famille où la musique occupait une place très importante. Cela explique certainement son talent précoce, ses études au conservatoire dès l’âge de 7 ans et même ses débuts de pianiste à la radio à l’âge de 13 ans, dans une émission de Léon Moulin, une figure très connue à l’époque. Cette expérience semble avoir décidé le jeune homme à devenir musicien de profession, mais ses parents le firent suivre d’abord des études à l’Athénée de Luxembourg. L’expérience ne dura cependant que 4 ans au bout desquels il s’orienta entièrement vers la musique. Dès 1939 il commença à composer et entreprit également l’étude du hautbois. Pendant la guerre, il put continuer notamment avec la célèbre Elly Ney jusqu’en 1943 où il fut enrôlé de force par l’occupant allemand. En 1945, il fut engagé par Radio Luxembourg comme pianiste accompagnateur tout en continuant à composer, surtout des chansons sur des textes d’auteurs luxembourgeois. Henri Pensis, le chef de l’orchestre symphonique de Radio-Luxembourg lui offrit alors le poste de timbalier qu’il allait occuper pendant plus de 20 ans. Parallèlement, il poursuivit ses études à la Musikhochschule de Sarrebruck en percussion, piano (avec Walter Gieseking) et composition. Enfin, à partir de 1976, et jusqu’à sa retraite en 1979, il occupa le poste de pianiste de l’orchestre de RTL. Il mourut le 21 decembre 1991, à Luxembourg.

En tant qu’instrumentiste, Jean-Pierre Kemmer fut un musicien hautement qualifié et d’une polyvalence rare. En tant que compositeur c’était un touche-à-tout très doué, d’une grande facilité d’écriture. Ce n’était pas un  « avant-gardiste », pas du tout, son langage avait été formé par la tradition romantique et il s’inspirait très souvent des styles populaires de l’époque. Bien qu’attiré en premier lieu par la musique chorale, il s’attaquait à tous les genres, opérette, film, théatre populaire, musique d’orchestre, concertos, musique de chambre et instrumentale. Les interprètes appréciaient également sa très bonne connaissance de la technique spécifque des instruments pour lesquels il écrivait.